jeudi 4 mars 2010

(K)rappy dream, part ouane


Il y a un an tout pile, LE voyage de ma courte vie prenait fin dans des larmes (intériorisées, hein, parce que pleurer dans l'avion, c'est soit la honte, soit suspicieux et dans notre société actuelle, dangereux.).

JAPONISANT



Il y a un an tout pile, je quittais Tokyo pour revenir en France. D'abord, je tiens à remercier mes parents de m'avoir mise au monde et surtout mon Senseï pour m'avoir offert le toit et l'opportunité d'aller là-bas.

Et RDL sait que j'en voulais du Japon. J'appartiens à la génération Club Dorothée et quand j'étais très jeune, j'avais encore cette curiosité et cette soif de découvrir, décuplée au collège grâce à la rencontre avec mon Senseï et noyée à la fac dans un verre de whisky coca. Si vous la retrouvez...

Bref, une bonne grosse passion pour le pays du Soleil Levant, sa culture, sa nourriture et ses traditions. Vous savez, quand on est plus jeune, on a toujours tendance à dire « Moi, un jour, je ferais le tour de la Lune », « Moi, un jour, je me ferais percer les tétons », ou encore « Moi, un jour, je mangerais 10 ranch burgers en 5 mn », en y croyant toutefois seulement 1/10ème, voire parfois que dalle.

Le Japon et moi, c'était ça. 21 ans à gueuler sur tous les toits qu'un jour, j'irais et que tous les pandas s'inclineront devant moi et que personne, pas même Steven Seagal, ne m'en empêcherait. A ceux qui ne l'avaient pas encore compris, la première partie de mon rêve s'est réalisée (la seconde ne tardera pas, je le sais). Et sans aucune appréhension.

Billet en poche (pris 5 mois avant, 700 euros, aller-retour), c'est parti pour un bref résumé qui, à défaut de lui rendre hommage, m'arrachera quelques larmes de nostalgie.

Arrivé à l'aéroport de Tokyo, votre première seconde se transforme vite en minute moitiée cauchemardesque. Bien sûr, les kanjis sont sous-titrés en anglais et le personnel parle (ou comprend mon baragouinage) un très bon anglais. Mais vous vous doutez vite que dehors, dans cette jungle urbaine que vous apercevez au-delà des vitres, c'est pas pareil. Un train spécial s'occupe donc de vous rapatrier dans le centre-ville. Il est méga-clean, genre propre de chez propre, avec des sièges de toutes les couleurs pour faire joli. Ah non, la feinte ! C'est pas pour faire joli, il y a ceux réservés pour les personnes dites fragiles et il y a les autres. Et personne ne va transgresser cette loi de moralité. J'ai tenté involontairement de le faire dans un train quasiment vide et une vieille dame m'a fait un discret signe du doigt avec un sourire aussi vite pour me montrer mon erreur. Pendant 7 secondes et demi, je me suis sentie terroriste...


To be continued...

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